Guide Complet pour Multiplier l’Aeonium

C’est un vaste sujet qui est traité dans cet article. La multiplication de l’Aeonium . Il faut savoir tout d’abord que l’Aeonium est une plante très facile à multiplier et qu’il existe de nombreuses possibilités différentes pour le faire que je vais détailler ci-dessous en détail. Concernant la meilleure période pour le faire, il est préférable pour optimiser la reprise de le faire en situation de croissance de l’Aeonium , c’est à dire en automne ou au printemps même si c’est possible de le faire tout au long de l’année.

Je vais donc vous présenter les différentes techniques qui existent pour multiplier un Aeonium.

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1. Multiplication par bouturage de rosettes

C’est la technique la plus simple. Vous coupez avec un sécateur un rejet en laissant 2-3 cm maximum de tiges seulement. Une tige trop longue mettra plus longtemps à faire des racines et sera moins vigoureuse. Ensuite vous laissez sécher à l’air libre quelques jours votre rejet pour que la plaie cicatrise et vous pouvez ensuite l’implanter dans un substrat adapté et sec voire légèrement humide à l’ombre ou mi-ombre. Il est possible de mettre de la cannelle par exemple pour aider à la cicatrisation et éviter les risques de pourriture.

Au bout de quelques jours vous pouvez vaporiser le feuillage pour hydrater légèrement la rosette. Une dizaine de jours après l’implantation vous pouvez humidifier légèrement le substrat puis quand vous constatez des signes de croissance de la bouture, cela signifiera qu’il a raciné et vous pouvez dès lors l’arroser copieusement comme les autres Aeonium .

2. Multiplication par décapitation

Cette technique est utilisée quand on constate que la tige principale de l’Aeonium est chétive ou très étroite. Il peut être dès lors opportun de décapiter la rosette principale (qui sera gardé et enraciné à part. utilisez la même technique que précédemment « Multiplication par bouturage de rosettes ». Une fois enraciné elle sera beaucoup plus forte et vigoureuse. De nombreux rejets vont aussi certainement sortir sur cette rosette principale.
La tige restante avec les racines va elle aussi certainement faire des rejets qui seront ensuite prélevés et enracinés une fois atteint une taille suffisante (quelques centimètres suffisent).

27/02/2023. Décapitation d’un Aeonium bigbang dont la tige est bien frêle.
3. Multiplication par bouturage de tige

Les Aeonium se multiplient aussi facilement par bouturage de tige. Il suffit de couper des tronçons de 10 cm environ, de les laisser sécher quelques jours puis de les planter dans un substrat adapté et sec et de les placer à l’ombre ou mi-ombre. Une fois que la tige a raciné, il est nécessaire de l’arroser pour aider la pousse. Cette technique est assez longue et il va falloir s’armer de patience avant la sortie des rejets. Cela peut prendre plusieurs semaines voire plusieurs mois. Tant que la tige n’est pas sec il ne faut pas s’inquiéter. La garantie de succès n’est pas obligatoire, certains Aeonium sont plus réceptifs à ce type de bouturage que d’autres.

4. Multiplication par semis

Quand un Aeonium fleurit, la rosette meurt. Quand un Aeonium monocarpique fleurit (ex. hierrense, urbicum et escobarii la plupart du temps, pseudourbicum, tabuliforme…), vu qu’il ne possède qu’une seule et unique rosette, l’Aeonium meurt. Il assure sa descendance grâce aux très nombreuses graines que contient son inflorescence.
Je vais tenter de vous expliquer la méthode de multiplication par semis. Un échec peut facilement arriver, l’équilibre est délicat pour arriver à mener ses semis jusqu’au bout. Je vais donc vous donner quelques astuces pour optimiser vos chances de succès.
Tout d’abord il faut récolter les graines quand elles matures. Le temps de maturation à partir du début de la floraison est très long, d’autant plus quand l’inflorescence est grande comme chez les monocarpiques par exemple. Il ne faut pas s’inquiéter si on attend trop longtemps, les graines des Aeonium ne se détachent pas si facilement que ça à part quelques espèces comme tabuliforme par exemple ou glandulosum. Sur ces derniers il est préférable de couper l’inflorescence avant que les graines ne soient complètement matures pour les faire sécher en intérieur à l’abri des vents.
Une fois que vous jugez les graines matures (elles doivent être dures et bien sèches), il faut dès lors couper l’inflorescence. Il est préférable de le faire délicatement avec un sécateur au petit matin quand il fait assez humide pour éviter de perdre trop de graines. Les graines s’échapperont moins facilement.
Il faut ensuite mettre l’inflorescence à sécher dans un endroit sec et ventilé. Une fois que tout est parfaitement sec, il faut dès lors récolter les graines. Vu qu’elles sont de tailles minuscules, vous pouvez broyer les inflorescences avec vos mains et faire tomber les morceaux dans une passoire aux mailles très fines pour trier les résidus de l’inflorescence des graines. Vous pouvez stocker vos graines dans un sachet plastique de congélation par exemple (ou dans une enveloppe papier si vous les stocker dans un endroit bien sec). Bien évidemment ne pas oublier d’indiquer l’origine et la date des graines !
Il est ensuite préférable d’attendre la fin des chaleurs de l’été pour envisager de réaliser vos semis. L’automne est la meilleure des périodes !

En septembre/octobre, vous allez enfin pouvoir passer au semis !
Les graines sont semées en surface d’un mélange de sable et de terreau bien tamisé à l’aide idéalement d’un semoir pour ne pas en mettre de trop (il est aussi pas mal d’ajouter de la perlite qui permet d’aérer le substrat et de faciliter l’enracinement). Surtout pas de terre de jardin qui contiendrait de nombreuses graines qui germeront et viendront concurrencer votre semis d’Aeonium . L’idéal est d’avoir un substrat le plus stérile possible, vous pouvez par exemple le passer au micro-onde pour le stériliser et de mettre du charbon de bois qui gêne le développement des moisissures.
Le semis est ensuite maintenu humide idéalement entre 15 et 20°C sans soleil direct dans un endroit aéré. Les plantules doivent apparaitre en 1 à 2 semaines. Après la germination, le semis est conservé plus au sec, mais arrosé dès que la terre semble sécher. Il ne faut surtout pas de chaleur excessive car les plantules risqueraient d’entrer en repos végétatif trop tôt. Si elles sont trop petites, elles épuiseront leurs réserves avant l’arrivée des fraîcheurs de l’automne suivant. Pendant la période Printemps/Eté, vous pouvez perdre une partie de vos semis.
Le repiquage se fera ensuite vers février/mars si tout va bien. A ce stade les plantules sont minuscules. Il faudra donc les prélever à l’aide d’une pincette par exemple très délicatement et les mettre dans des godets individuels.

5. Multiplication en enlevant les feuilles du cœur de la rosette

Technique assez simple et qui marche à tous les coups (ou presque). Il suffit de prélever les feuilles du cœur de la rosette et de laisser un morceau de tige apparent. De nombreux rejets vont dès lors sortir assez rapidement que l’on peut laisser en place ou prélever une fois atteint une taille suffisante.

Un autre exemple de multiplication sur l’Aeonium ‘Dark Goddess’ :

6. Multiplication par bouturage de feuilles

La bouture de feuille est possible, mais difficile. Ce n’est vraiment pas le mode de multiplication avec la plus grande chance de succès. Les feuilles de base sont décrochées délicatement de la tige, il faut qu’elles soient entières. Les feuilles produisent parfois de petites racines et une rosette en 1 mois voire plus. Elles peuvent être conservées sur un substrat humide et recouvert de film plastique comme pour le semis. L’atmosphère doit rester très humide.

7. MULTIPLICATION PAR GREFFAGE

Un article est déjà dédié à ce type de multiplication. Cliquez ici pour en savoir plus.

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