Autre sujet délicat et primordial pour tous les passionnés d’Aeonium… l’hivernage de ces derniers pendant la saison froide. En effet, les Aeonium comme vous le savez bien, sont gélifs et ne supportent pas les gelées (techniquement ils peuvent supporter des gelées de faible ampleur sur de courtes périodes dans certaines conditions, notamment une faible hygrométrie dans l’air ambiant et un substrat sec). C’est même leur principale point faible. Nous allons ici essayer de lister les différents moyens à mettre en œuvre pour hiverner dans les meilleurs conditions possibles vos Aeonium.

Les Aeonium apprécient le vent, la pluie, le soleil et sont en situation de croissance entre 10 et 25°C environ. L’idéal est donc dans l’absolu de les laisser hiverner en extérieur le plus possible tout en les protégeant du gel. Forcément suivant la région où vous vous situez, ce sera plus ou moins facile à mettre en place. Voire même impossible pour certains malheureusement. Il faut donc prévoir certains équipements pour les hiverner dans les meilleurs conditions possibles.

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1. La serre froide
La serre froide est une serre sans chauffage et peu isolée. Elle permet de mettre ses Aeonium à l’abri des intempéries (pluies) pour éviter qu’ils aient un substrat trop humide à l’arrivée de l’hiver. Elle a l’avantage aussi de profiter de la luminosité du soleil et de la chaleur des rayons du soleil grâce à l’effet de serre.
C’est donc la protection idéale quand on est dans un climat tempérée ou les températures ne descendent que peu en dessous de zéro. Quand cela arrive, il est possible de protéger les Aeonium avec des voiles d’hivernage.
Il y a néanmoins quelques contraintes, tout d’abord il est conseillé autant que possible d’aérer la serre afin d’éviter le confinement et l’humidité qui pourraient entraîner moisissures et autres maladies. Il est possible pour contrer ça d’ouvrir la porte de la serre et les ouvertures de toit ou de créer une ventilation artificielle avec des ventilateurs de serre couplés avec un programmateur .
La serre froide est généralement une serre tunnel en plastique, une serre de jardin en verre ou en polycarbonate. Le coût d’acquisition pour une serre de qualité est assez élevé. Faire attention aussi, si vous êtes dans une région venteuse à bien la protéger des vents dominants (haie, mur) et de bien l’arrimée au sol.
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2. La serre chaude
La différence entre la serre chaude et la serre froide vient juste du fait que cette dernière est chauffée comme l’indique son nom. Elle est aussi souvent mieux isolée. Pour des Aeonium, ce serait une hérésie économique et environnementale de surchauffer sa serre. Il suffit juste de la maintenir hors gel. Pour ce faire, il est nécessaire de s’équiper d’un chauffage pour serre ainsi que d’un thermostat qui déclenchera automatiquement votre chauffage lorsque la température descendra à un certain seuil.
Personnellement j’ai acheté le thermostat Inkbird avec transmission des températures de ma serre ou de mes structures de rocaille en direct par wifi sur mon téléphone ce qui est pratique et rassurant et permet de réagir au moindre problème.
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3. Hivernage en extérieur à l’abri des intempéries
Si vous n’avez pas la place d’installer une serre ou les moyens financiers, il est aussi possible de mettre ses Aeonium à l’hivernage sous abri en extérieur. Là il n’est plus question de chauffage d’appoint.

Il est nécessaire en cas d’annonce de gelées de couvrir vos Aeonium avec une bâche pour serre de 200 microns (200g/m2) (achetez-ici). Cette protection est tres utile et protège à elle seule vos Aeonium sur des petites gelées. Il est préférable quand même d’avoir une exposition Est afin d’avoir le soleil le matin et réchauffer par effet de serre les Aeonium sous la bâche le plus tôt possible et ainsi minimiser les effets du gel. Pour augmenter la protection, il est possible de mettre sous la bâche des rouleaux de films plastique microbulle. Le film à bulles est une protection en polyéthylène constituée de bulles d’air traité anti-UV pour isoler et ainsi augmenter la chaleur de quelques degrés (achetez-ici).

Pour la structure et faire tenir la bâche sans qu’elle touche vos Aeonium, vous pouvez la clipser sur de simples arceaux ou tubes électriques que l’on peut trouver dans les magasins de jardinage pour 2 ou 3€ l’unité (dimension 2.5m ou 3m en général).

Une astuce intéressante pour gagner quelques degrés sous votre bâche !
Si vous habitez dans une région ou les gelés sont faibles et de courtes durées, vous pouvez ajouter sous votre bâche un câble chauffant du style de ceux qui dégèlent les tuyaux d’eau par exemple. Celui que j’utilise est un câble chauffant d’une puissance de 30W/mètre (achetez ici) (je n’ai pas trouvé plus puissant à ce moment-là). Il diffuse une légère chaleur qui permet de gagner quelques degrés sous la bâche, suffisant pour contenir des petites gelés sur des durées pas trop longues. Il faut le coupler avec un programmateur (achetez-ici) pour qu’il s’allume tout seul dès que les températures approchent de 0 et s’éteigne dès que le risque de gel n’est plus.

Enfin, si le gel annoncé est assez fort, vous pouvez ajouter des voiles d’hivernage sur vos Aeonium. Si vous êtes dans une région froide, ne pas hésitez à superposer plusieurs couches de voile pour augmenter leur efficacité. Si jamais les températures sont nettement négatives ou si le gel est prévu sur une trop grande durée sans réchauffement en cours de journée, il est préférable par sécurité de mettre vos Aeonium en intérieur le temps nécessaire.

Voici quelques conseils concernant les voiles d’hivernage

Le voile d’hivernage est un tissu léger en polypropylène non tissée perméable à l’air et à l’eau ce qui lui permet de protéger efficacement la plante en évitant sa déshydratation. Il est disponible soit à l’unité pour protéger un pot ou plusieurs pots, soit sous forme de rouleaux de tissu avec différentes épaisseurs.
Le grammage d’un voile d’hivernage se mesure en mètre carré. Plus le grammage est élevé, plus la protection contre le gel est forte mais aussi moins la lumière et l’eau vont passer. Par exemple, le P30 a une épaisseur de 30 grammes par mètre carré.
Le P17 n’est pas un voile d’hivernage mais plus un voile de forçage car il protège peu du froid (1 à 2 degrés maximum). Le P30 peut protéger de 2 à 4 degrés environ. Ce sont les plus courants mais il existe du P50, P60, P80, P100 pour résister à des températures très négatives. On peut aussi superposer les couches de P30 pour augmenter la résistance au gel. Pensez à rehaussez vos pots avec des cales pour les isoler du sol. Couvrez entièrement la plante et veillez à ce que la protection soit totale.
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4. Hivernage en intérieur
Il se peut que vous n’ayez pas la possibilité d’hiverner en extérieur. Pas d’inquiétude il est techniquement possible de faire un hivernage réussit en intérieur.
Si c’est pour une période de quelques jours, il est possible d’hiverner vos plantes dans votre maison ou dans votre garage. Idéalement dans une pièce la plus fraîche possible pour éviter l’étiolement. Mais attention si ce délai devait être plus long, il faut prévoir un éclairage horticole d’appoint pour éviter que vos Aeonium ne souffrent de trop et s’étiolent. Un article dédié à l’éclairage horticole a été publié sur Variegated Aeonium. Cliquez ici pour le lire.
Il faut aussi prévoir idéalement des ventilateurs avec programmateurs et faire très attention aux cochenilles et pucerons qui adorent les hivernages en intérieur. Un article traite déjà du problème des cochenilles, pour en savoir plus voici un lien à visiter en cliquant ici.